Pour nos enfants comme pour nous, la rentrée des classes est souvent un moment de stress. Comment les aider à passer ce cap ?
Le stress et les enfants
L’été se termine, c’est le moment de retourner sur les bancs de l’école. Après quelques semaines où se mêlaient jeux, rire et relâchement, voici qu’il nous faut, tous, retrouver le rythme quotidien de la vie scolaire et parentale.
Pas de panique, la rentrée no stress pour les adultes, c’est par ici !
Comme pour nous, avec quelques petits conseils pratiques tout devrait bien se passer pour nos enfants.
Il y a trois éléments majeurs au bon développement psychique de l’enfant qui ne sont pas sans conséquence sur son bien-être physique. Ce sont :
- L’équilibre émotionnel
- L’activité et le jeu
- L’espace personnel
Si l’un de ces points est en déséquilibre, cela perturbe et influence les deux autres, créant un stress plus ou moins apparent chez l’enfant, qui sur la durée se répercutera aussi bien sur sa scolarité que sur son comportement.
L’équilibre émotionnel
Les enfants sont en continuel apprentissage de la vie tout en étant très tôt praticiens plus ou moins expérimentés. Associés dès les premiers mois aux activités modernes de nos vies trépidantes, ceux-ci sont systématiquement stimulés et encouragés à développer leurs capacités cognitives, intellectuelles et physiques.
Ce qui peut être positif, peut aussi devenir négatif si l’on bascule dans l’excès. Ce qui est souvent le cas pour nos petits chérubins, propulsés dans une vie qui va bien vite pour leur système nerveux et leurs capacités d’analyses.
Toujours actifs et sous pression inconsciente des parents qui sont fiers de voir leurs enfants acquérir des facultés diverses comme le langage, l’autonomie, l’engagement et la performance, au détriment du plaisir et de l’épanouissement personnel, on peut se demander pourquoi de plus en plus d’entre eux deviennent anxieux, nerveux voir dépressifs ?
Le stress et l’école
Qui n’a pas de souvenirs douloureux plus ou moins marquants en ce qui concerne sa scolarité ?
Nous avons tous vécu des moments de stress, d’angoisses, d’échec, de tristesse etc…
Grâce au regard objectif de l’adulte que vous êtes devenu et quelques petits conseils avisés, simples en pratique, vous pouvez aider vos enfants à passer le cap de la rentrée sans stress. Et leur donner toutes les chances pour qu’ils vivent leur scolarité sur la même longueur d’ondes.
- 1/ rassurer
L’enfant a besoin de se sentir rassuré. C’est auprès de ses parents qu’il peut trouver la force et le courage d’affronter l’extérieur. C’est de la façon dont les parents appréhendent la rentrée qu’eux-mêmes adopte une attitude similaire.
- Soyez à l’écoute de leurs peurs et leurs angoisses. La petite copine n’est pas dans la même classe ? Considérez les propos de votre enfant, ne minimisez pas sa peine mais rassurez-le en lui expliquant que cela fait partie des choses à vivre. Et qui dit nouvelle rentrée, dit nouveaux amis !
- Motivez-le à faire connaissance avec son nouvel environnement tout lui indiquant bien qu’il doit aller à son rythme. Qu’il peut faire confiance à ce qu’il sent dans son corps à l’approche des autres, la nouvelle copine ne saurait tarder à se présenter..(vous en parlerez d’ailleurs ce soir à la maison). Aidez-le à développer la confiance et à ne pas s’inquiéter du futur.
Avant de partir, vous lui aurez donné la petite astuce de la respiration par « le ventre ». Pratiquez l’exercice avec lui, à la maison pour que celui-ci devienne un automatisme.
Exercice de respiration
Apprenez-lui à gonfler son ventre en inspirant profondément tout en mettant ses mains sur son ventre afin de sentir celui-ci se tendre.
Lors de l’expiration, demandez-lui de bien observer et sentir le mouvement de va et vient sous ses mains.
Recommencez l’exercice sur 4 à 5 respirations complètes avec à chaque fois un peu plus de concentration sur l’expulse de l’air.
Laissez-le ensuite ressentir ce qui se passe dans son corps.
Le but est qu’il apprenne doucement à gérer les petites émotions désagréables du quotidien dont la vie à l’école fait partie.
- 2/ Dédramatiser
La peur de l’échec est très présente chez l’enfant qui n’a de cesse de vouloir « plaire » à ses parents. On lui a inculqué très tôt que s’il se comportait de la façon dont l’adulte souhaitait, s’il satisfaisait ses parents, on lui apportait une attention bienveillante. Vous devez veiller à bien lui démontrer que votre amour n’est en rien lié à ses résultats scolaires, ni performances sportives par exemple.
L’amour que vous lui portez, rien ne peut l’amoindrir. Ses résultats scolaires ou autres, vous font plaisir, certes, car cela traduit une implication volontaire de sa part. Mais, ils ne doivent jamais être acquis au prix de la peur et du sentiment de rejet.
Pour cela, replacer l’apprentissage à sa juste place. Celui-ci doit toujours passer par le plaisir et l’envie de faire. Vos mots doivent être encourageants, motivants et toujours dans le but de développer chez l’enfant, l’estime de soi.
Mais quand soi-même, on a une image plutôt négative de sa personne, difficile de dire à l’autre comment il doit faire !
Que cela ne tienne, c’est le moment de commencer à revoir votre copie et remercier votre enfant de vous faire prendre conscience combien vous-même, êtes imprégnés de ce mode éducatif dévalorisant et limitant (remarques des professeurs, dévalorisation des parents, comparaison avec les autres etc…).
Je ne vous dresse pas le tableau noir, je tiens juste à vous montrer comment on reproduit sur nos enfants ce que nous avons vécu par le passé.
Et même si l’on se dit que « nous, on ne fera pas comme nos parents », nos attitudes « de vouloir le meilleur pour lui ou pour elle », nos automatismes et nos mots surtout agissent au détriment de votre volonté.
L’activité et le jeu
C’est certainement ce que nous devons replacer aujourd’hui dans nos vies. L’apprentissage par le jeu. Notre système scolaire stéréotypé prive nos enfants de leur créativité et besoin de jouer.
Alors prenez le relais, dès que vous le pouvez. Dès les premières années scolaires, le temps des devoirs ne doit pas être la corvée !!!
Les petits
Commencez par un échange agréable avec l’enfant, soyez curieux de ce qu’il vit à l’école et de ce qu’on lui demande de faire à la maison sans rajouter de la pression ou une attente de résultat.
Impliquez-le en l’amenant à comprendre que ce qui compte c’est de participer. Comme pour le jeu, peu importe le résultat pourvu que l’on prenne plaisir.
Prévoyez un temps de pause à l’arrivée à la maison, qui ne passe pas par la télé forcément. Orientez-le plutôt vers une activité amusante, simple et décontractante.
- Se défouler avec le ballon dehors et pourquoi pas faire quelques passes avec lui ou elle.
- Faire un jeu de devinette avec un gage à la clé (obligation pour maman ou papa de faire le gage !!)
- Chanter le dernier tub de l’année (bien sûr celui de votre enfant , pas le vôtre ????)
Les ados
Pour les ados, ce moment de relâchement passera plutôt par un échange verbal sur l’actualité de la vie à l’école. Les petits « potins » du jour..
Partagez ce qui les motive sur le moment (musique, film, jeux etc..) sans forcément donner votre avis, ou juger. Plus ils sentiront que vous portez de l’intérêt à ce qu’ils vivent plus ils parleront librement.
L’activité sportive ou artistique est bien sûr plus que conseillée. A chacun sa bourse pour les parents et sa motivation pour les enfants. C’est à eux de choisir dans les limites que vous fixez : budget, temps…Tout en veillant là encore à ce que la performance ne dépasse pas le plaisir.
Le stress fait partie du jeu,c’est un fait. Il a du bon, l’adrénaline qu’il génère dans le corps permet la réalisation et l’évolution de ce que nous entreprenons. Reste à garder l’équilibre entre stress stimulant et stress répondant à des enjeux égotiques et parfois même financiers !
L’espace personnel
Il est nécessaire à chacun, petits comme les grands. Alors, respectez leur moment de farniente, le temps de pause qu’ils ont décidé.
A vous de bien définir les moments où l’on ne déroge pas aux tâches personnelles comme la toilette, l’aide à la vie de famille et les devoirs dont on aura instauré un rituel horaire après l’activité détente bien sûr (même si celle-ci ne dure que 10 minutes parfois)…
Ces moments se composent d’instants de rêveries, de lecture, de « papotage » avec les copains à l’adolescence mais aussi de temps « mort ».
« Temps mort », kezako ?
C’est un espace où en apparence, il ne se passe rien.. Mais où justement tout peut se créer. C’est comme si vous installiez du vide en vous et que de ce vide vous réalisez une multitude de possibles.
Les enfants sont de par leur esprit créatif et leur sensibilité très friands de ces moments personnels. Seulement, le monde de l’image a tellement envahi les maisons et la tête des petits qu’il n’y a plus de place pour ce vide.
Ce qui est dommage, car ces moments que l’on nomme « ennuie » sont nécessaires pour l‘équilibre psycho-émotionnel de l’enfant. C’est par ces instants qu’il va ressentir, imprégner et stimuler ses sens.
Il s’éveille ainsi à la vie. En lui permettant de vivre cela, vous lui offrez la possibilité de déployer son potentiel personnel, créatif et intuitif.
Il développera des qualités moins rationnelles peut-être mais qui seront pour lui une opportunité de manifester ses compétences innées.
Aider les plus petits face au stress
Et pour ceux qui sont les plus sensibles ou qui vivent des passages de vie forts en émotions comme un déménagement, une séparation, un deuil. Pensez aux fleurs de Bach.
Inoffensives et et naturelles, les fleurs de Bach portent le nom de leur créateur. Ce médecin, chercheur a répertorié 38 fleurs capables d’influencer positivement notre état émotionnel négatif face à des situations stressantes.
Ces élixirs floraux agissent subtilement sur notre état d’être par transmission harmonieuse et voie orale, des qualités émotionnelles de chacune des fleurs.
3 élixirs toujours sous la main
Le plus communément utilisé et connu se somme le RESCUE. Son action est prioritairement d’agir face au stress (pour petits et grands). A avoir à la maison et dans son sac.
Pour les premiers jours d’école par exemple, on peut choisir Mimulus ou Walnut. Le premier agit contre le sentiment d’insécurité, le deuxième accompagne à mieux vivre le changement.
Deux manières d’utilisation aussi pour les tous-petits :
- Soit en prise direct sous la langue,
- soit par transmission vibratoire.
Demandez à l’enfant de garder le flacon ouvert dans sa main, quelques secondes et de fermer les yeux tout simplement.
En avançant plus dans l’âge, vous pourrez continuer cette pratique et lui conseiller, à l’école ou ailleurs, de se remémorer ce moment de centrage avec l’élixir et ainsi retrouver le calme et l’apaisement, si besoin est.
Bonne rentrée à tous,
Etre un bon parent, oui ça s’apprend !
Cela demande de prendre conscience de sa propre éducation, de ses croyances et préjugés afin d’accompagner son enfant
durant toute son enfance et adolescence dans un cadre confiant et valorisant.